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A Wildwood Flower
3 mai 2010

Retour sur les faits... [Part 1]

Il y a quatre ans j'ai laissé tomber ce blog.
Je ne me souviens plus bien des raisons mais je suppose que c'est lié au fait que je ne finis jamais ce que j'ai commencé.

 

KylieKaftan5_450x316Mais je me suis adonnée à d'autre occupations telles que les jeux online (Guild Wars sur lequel j'ai passé beaucoup de temps) et Myspace où j'avais créé une page Music sur Kylie Minogue et grâce à laquelle j'ai fait la cyber connaissance de personnes géniales en Australie et en Angleterre. J'ai considérablement amélioré mon niveau d'anglais (écrit en tout cas).

 

Il y a quatre ans je sortait d'une formation de secrétaire et je me (re)lançais dans le monde du travail (après avoir fait 5 ans dans la vente). Après quelques petits jobs plus ou moins ennuyeux, j'ai trouvé un poste au premier abord intéressant (sauf que c'était en CDR) mais qui s'est avéré ma pire expérience professionnelle! Encore aujourd'hui j'en garde comme un traumatisme quant à l'intégration dans une équipe.

 

Comme je le disais, j'étais emballée par le poste: j'allais travailler dans la cellule de recrutement d'un organisme de la Communauté française, le domaine RH m'a toujours beaucoup attirée et intéressée. Le premier jour, tout s'est bien passé, on m'a bien expliqué mes tâches, le fonctionnement du service, blabla... On me présente à plein de gens charmants, je me trouve rapidement des points communs avec mon collègue F. qui est gay (tout comme D.) F. est extraverti, drôle, toujours de bonne humeur, bosseur, fan de Mylène Farmer, Kylie Minogue, Etienne Daho,... Les premiers jours sont supers, on me donne du petit boulot car nous sommes en juillet et que c'est une période calme, on en profite pour mettre de l'ordre dans les archives et ça me permet de me familiariser avec mon nouvel environnement de travail. Je ne m'inquiète pas.

 

Mais rapidement, je sens que l'ambiance se dégrade un peu. Premièrement, la "période calme" semble s'éterniser. J'ai peu de dossiers à traiter, dès que du courrier rentrait c'était limite si on se battait pour s'en occuper, histoire d'avoir un truc à faire! J'en arrivais même à mélanger tous les documents d'un dossier pour les reclasser, histoire de m'occuper une heure à deux.
Et puis, M., la fille que je remplaçais pour congé de maternité était omniprésente "Ohlala, comme M. me manque!", "Et si on l'appelait pour qu'elle passe nous dire bonjour!" et puis il y avait C. dans le bureau d'à côté, leur grande amie. Je mangeais tous les midis avec ce petit groupe et il m'arrivais parfois de ne pas prononcer un seul mot, tant je n'avais vraiment aucune idée de ce que je pourrais apporter à leurs conversations extrêmement superficielles, du genre "ce soir je ferais bien une petite salade tomates-mozzarella"... Et puis de toute façon, je sentais bien qu'il y avait une belle barrière entre cette team et la petite remplaçante que j'étais. Ils en avaient juste rien à cirer que je sois là ou pas. Et moi, franchement je n'avais vraiment rien à leur dire, pas qu'ils étaient méchants, non. Juste qu'on n'avait vraiment rien à se dire.

 

Leur plus belle démonstration de "Rien À Foutre" vis à vis de moi fut la fois où on avait été mangé ensemble près de l'avenue Louise. On marchait ensemble pour retourner au bureau quand je croise un ami. Je m'arrête pour lui dire bonjour, on discute un peu. Je jette un œil en direction de mes pseudo-collègue: bouh! ils étaient déjà bien loin, ils ne s'étaient même pas retournés. Le copain en question m'a même demandé "Et ils t'attendent pas?"

 

Les mois passent et le travail est toujours aussi chiant, voire inexistant. L'ambiance aussi. Je finis par préférer manger seule devant mon pc plutôt que d'aller dépenser 8 euros par jour (quartier Louise oblige) et être complètement en dehors de leurs media_xl_908830conversations à la con. Ça a mis une distance supplémentaire entre nous, certes, mais bon, je faisais un remplacement et je n'allais quand même pas rester là donc...

 

Nous sommes au mois de novembre 2006. Jusque là je n'ai jamais rien eu d'intéressant à me mettre sous la dent, quelque coups de fil, quelque publipostages et beaucoup de conneries à faire comme du classement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à classer. Entre mes collègues et moi c'est limite glacial. Voyant que je me tourne les pousse (et pensant peut-être j'aime ça) ils me proposent d'aller voir F. la Manager des Ressources Humaine, elle a un peu de travail pour moi. Ouf! Je suis sauvée, enfin du travail! Tu parles!!! F. m'a demander de ranger sa bibliothèque et de répertorier tous ses bouquins dans une base de données. P*tain mais c'est un boulot d'étudiant ça! Vraiment on se fout de ma gueule!
Mais je m'exécute, faire ça ou rien, vaut mieux faire ce qu'on me demande... Mais F. finit par se rendre compte 1° que ça me fait chier et 2° qu'au vu du nombre incroyable de livres qui inondent son bureau, le boulot étaient vraiment considérable. Elle laisse tomber l'idée. Je suis donc maintenant responsable des photocopies, de la distribution du courrier et du café. Super, il ne manquait plus que ça sur mon CV.

 

Ça a fini pour se répercuter sur ma santé. J'avais droit à x jours de congés jusqu'à la fin de l'année, j'en ai pris le plus possible. J'en avais franchement MARRE de me lever tous les matins pour passer d'aussi mauvaises journées. Jamais auparavant je n'avais été travailler avec des pieds de plomb! Mais là ça dépassait de loin ce que j'avais pu imaginer. Il m'est même arrivé d'en faire des crises d'angoisse le soir à l'idée d'aller au bureau le lendemain.

 

Puis, arriva ENFIN la délivrance!!! C'était le lundi 20 novembre, je m'en souviendrai toujours. V., ma chef directe, enceinte, a dû prendre ses congés plus tôt que prévu suite à des complications pendant la grossesse. Mon contrat de remplacement devait prendre fin le 30 novembre 2006 et j'aurais dû enchaîner directement un autre CDR jusqu'au retour de V., en mai 2007. Mais ce bénit lundi 20 novembre 2006 les plans avaient changé.

 

8h45, j'arrive, dis bonjour à mes "collègues". Ils ont l'air de tirer une drôle de tronche, je sens qu'il y a quelque chose derrière tout ça, mais bon, qu'est ce que j'en ai foutre de toute façon?
Vers 10h D. et F. sortent du bureau, ferment la porte et ça dur comme ça une bonne heure. Ils sont chez la Manager.
Ils reviennent, avec un air genre "il ne s'est rien passé" mais façon "je me suis fait viré du cours de théâtre parce que je suis trop mauvais acteur". A mon poste, je ricane. Je sais bien qu'ils ont déblatéré sur mon compte, pas la peine de venir me parler comme si de rien n'était.
Midi. Le petit clan va manger des paninis à 8 euros dans un snack branché de l'avenue Louise pour discuter du dernier épisode de Desperate Housewives, de la taille du sexe de Kiefer Sutherland, de la salade de tomates-mozzarella d'hier soir, du petit barbecue du week-end prochain auquel je n'irai pas, etc. Moi je suis à mon poste, et je range mes affaires.

 

14h. F., la Manager m'appelle dans son bureau. F. et D. mes "collègues" me regardent d'un faux air interrogatif "Ah? qu'est-ce qu'elle te veut?" Je lance à D. "Oh! Tu joues mal la comédie" avec mon plus beau sourire.
J'arrive dans le bureau de Madame la Manager et elle m'explique que, comme j'ai pu le constater, c'était vraiment calme en ce moment. Et que malgré qu'ils m'aient "laissé le temps de m'adapter, je ne suis pas parvenue à les convaincre, que je n'avais été assez démonstratrice de mes compétences". Elle ajoute que D. avait remarqué une ou deux fois que j'allais sur internet. Oui, en effet, sur mon temps de midi. Bref je ne cherche pas sauver ma tête, tout ce que je veux c'est me barrer d'ici!
Elle se lance dans un monologue ennuyeux sur le "nous sommes désolés mais...", "C'est dommage que tu sois arrivée pendant une période creuse, je suis sûre que tu es très compétente, mais..." Je le coupe: "C'est fini alors? Mon contrat prend fin?" F.: "Heu... oui, nous avons décidé de ne pas te confier le CDR suivant, tu comprends,..." Moi "Oui je comprends tout à fait. Mais (là je n'ai pas pu m'empêcher!) sachez que j'aurais bien aimé être plus "démonstratrice de mes compétences" mais comprenez que je suis arrivée en plein mois de juillet dans un service de recrutement, les gens sont en vacances donc on reçoit les candidatures au compte goutte, ensuite en septembre les futures assistantes sociales sont en seconde sess, donc le boulot a repris qu'à la mi-octobre, il fallait pleurer pour avoir des dossiers à traiter et quand bien même il arrivait qu'il y avait du travail, mes collègues ne déléguaient pas." F.: "Je comprends, je suis vraiment désolée mais nous avons décidé de ne plus continuer avec toi". Moi: "Il ne faut pas être désolée, moi je suis contente de partir". F. me regarde avec un point d'interrogation sur le visage. "Je ne me sens pas à ma place. Le travail pourrait être intéressant mais il y en a trop peu pour quatre. Et puis mes collègues, sont très distants avec moi, on n'a aucun contact et ça ne me plaît pas de travailler dans une ambiance pareille". F.: "Oui mais on vient pour travailler, pas pour papoter". Moi: "Ah oui, eh bien il faudra que vous le leur disiez, avec eux je n'ai plus besoin de lire le Ciné Revue, ils vous le racontent dans les moindres détails" (Quant à balancer...) "Moi je ne papote pas, je n'ai simplement rien à leur dire" F.: "C'est peut-être bien pour ça que tu n'as pas su t'intégrer?" Voyant que cette conversation allait me faire du temps sur mes congés anticipés je lui dis "Ok, F. maintenant je fais quoi? Je dois passer à la compta?" F. n'est pas méchante, au contraire. Elle me dit au revoir et me souhaite bonne continuation.
Je retourne dans mon futur-ex bureau. Mes faux jetons de collègues: "Alors qu'est ce qu'elle te voulait???" Je pouffe de rire "A votre avis?" D.: "Je ne sais pas, c'est pas ça que je te pose la question!" Je pars fumer une clope. D. me suit. Je lui nie la gueule. Il me dit "Bon ok, c'est suite à la réunion de ce matin où on a parlé de toi, on se demandait s'il fallait que tu restes". J'écrase ma clope. "Ça m'a rendu service". Ils s'attendaient à ce que je reste jusqu'à la fin du mois, ça va pas ou quoi? J'ai pris les congés qu'il me restait et basta! Fini de voir leurs tronches! C'était la première fois que je me faisais virer, mais qu'est ce que ça m'a fait du bien!!!

 

Ça restera à jamais un très mauvais souvenir. J'évite même de postuler dans le quartier Louise, pas parce que j'ai pas envie de tomber sur eux, mais parce que ça me rappelle cette très mauvaise période et puis j'aime pas ce quartier, y'a rien, déjà rien que pour manger le midi faut un gros salaire! Hein, 5,20 Euros pour un jambon-fromage, c'est pas de l'abus ça???" Non mais!

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Commentaires
G
C'est si joliment dit ... et c'est tout ce que je te souhaite du fond du cœur ! Je repasse plus tard voir les réactions des autres...
A Wildwood Flower
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